mardi 1 novembre 2016

Un scénario efficace, des personnages charismatiques, un univers enchanteur

Là ou d’autres jeux online MMORPG prennent le temps de poser le scénario avant de nous plonger dans l’action, Final Fantasy VII fait tout l’inverse. Après une superbe cinématique nous présentant une mystérieuse jeune femme semblant prier dans le calme, puis un grand angle sur la métropole de Midgar, une locomotive lancée à pleine vitesse coupe l’image par intermittence  et nous nous retrouvons aux commandes de Cloud (ou le nom que vous aurez choisi).

Sans avoir le temps de souffler, on attaque les gardes sur le quai. Un moyen de nous familiariser immédiatement avec le système de combat sur lequel nous reviendrons un peu plus loin. Le but de la mission : faire sauter un réacteur Mako appartenant à la Shinra, une multinationale qui épuise les ressources de la planète pour produire de l’énergie. L’activisme écologique bien senti de Final Fantasy VII (en accord avec son temps) n’est que le background d’un scénario plus complexe.


En effet, on ne passera pas tout le jeu à combattre la Shinra en attaquant ses réacteurs (bien que son ombre continue de planer sur le monde tout au long de l’aventure). Très vite d’autres problématiques se posent, les rencontres avec les personnages qui composent votre équipe s’enchaînent et le vrai antagoniste dévoile son visage durant une séquence flashback tonitruante.

Un ennemi dont le nom est gravé à jamais dans la mémoire des joueurs : Sephiroth. Classique dans ses ambitions, détruire le monde, il n’en demeure pas moins un personnage clé au charisme sans faille : longue épée, longs cheveux blancs, tunique noire. Une musique angoissante accompagne chacune de ses apparitions. La mise en scène l’entourant est parfaite, d’autant qu’il pose énormément de problèmes à nos héros, surtout à Cloud car la relation qu’il entretient avec Sephiroth est bien mystérieuse.

Ses motivations sont explicitées par ellipses et sa vraie nature ne sera révélée que bien plus tard dans le jeu. Si Final Fantasy VII a acquis le statut de jeu légendaire, c’est bien grâce à son ennemi principal. Sephiroth aspire toute l’attention du joueur. La trame scénaristique tourne autour de lui. La haine (oui à ce point) qu’il peut nous évoquer nous aveugle au point de nous faire perdre nos moyens de réflexions sur des éléments importants du scénario (flashback, voix dans la tête de Cloud etc…).

Final Fantasy VII est la preuve que l’antagonisme bien écrit est la clé de voute d’un grand RPG. D’autant qu’il faut aussi se remettre à l’époque, on avait pour seul méchant vraiment crédible en Europe : Ganondorf, le kidnappeur de la princesse Zelda, un antagoniste typique du conte chevaleresque et dont le seul but est d’être le méchant de l’histoire. L’arrivée de Sephiroth est donc une bouffée d’oxygène dans un genre un peu trop lisse concernant ses méchants.

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